dimanche 30 octobre 2011

Derrière mes doigts





Il y a moi, mes yeux, mon âme.


Je cherche devant moi, à l'extérieur, dans le regard de quelqu'un d'autre, dans des mots que j'attends, sur une carte que j'aimerais tenir entre les mains et que je peux qu'imaginer. Comme si c'était si simple qu'un tracé en relief sur un papier.


Enfermée dans ma tête et coincée entre mes oeillères, je cherche. 


Je sais que la solution est à l'intérieur de moi. 


Mais pour le moment je ne sais pas encore me lire moi-même.


Il paraît que le Chemin est le but. Alors je savoure tout de même ce chemin où j'ai l'impression d'avancer à l'aveuglette. 


Respire. Goûte. Ecoute.


Dedans.

samedi 29 octobre 2011

Détricoter tout ce que je croyais savoir





J'ai repensé encore et encore à ce que j'ai écrit il y a deux jours, car je n'étais pas totalement satisfaite de ce que je décrivais au sujet de mon enfance et de ce que me parents m'avaient  inculqué.


J'ai une autre comparaison, qui rendra davantage justice à ce que mes parents m'ont (toutefois) donné : je ne suis pas partie dans la vie complètement dépourvue de spiritualité. Loin de là. Ils m'ont donné des bases à la fois culturelles (c'est bien, mais pas assez) et "d'éveil", d'intérêt pour Dieu et pour la Vie. C'est comme s'ils m'avaient tricoté une écharpe géante pour me protéger du mieux possible, mais en se trompant. Les couleurs sont mal associées, l'écharpe est trop longue et pas assez large pour me couvrir le cou, elle est pleine de trous... mais la laine est là. 


Aujourd'hui je n'ai pas pris de gros ciseaux pour massacrer cette écharpe dans tous les sens, avec rage. 


Non, je la défais patiemment (et sentimentalement j'avoue que c'est parfois difficile de se séparer de cette écharpe certes mal fichue, mais néanmoins tricotée avec amour par mes parents). 


Je détricote. Je trie les fils. Je les pose. Je prends du recul. Et je retisse l'écharpe telle qu'elle doit être.


Et je suis reconnaissante à mes parents de m'en avoir fourni la laine. Même s'ils se sont trompés. 

vendredi 28 octobre 2011

Adieu dépression, je t'ai presque oubliée !





J'ai fait plusieurs dépressions.


Et c'était...


Oh dis ! j'ai du mal à m'en souvenir.
En vérité, j'en ai beaucoup souffert, me dit mon cerveau qui a enregistré ça dans un coin de ma tête, de manière purement informative : dates, durée des épisodes dépressifs, noms des psychiatres que j'ai vus, molécules et posologie médicamenteuse, couleurs des pilules... Je me rappelle de tout ça comme on se souvient d'une liste de courses.


Mais de souvenirs de tripes, je n'en ai guère.
Ma parole, j'ai un mal de chien à me souvenir "dans ma chair" de ce mal qui me rongeait de l'intérieur tout en m'encerclant de l'extérieur. Je dois faire un effort pour me rappeler de la sensation que je ressentais quand j'étais "malade".


J'avais "mal à l'âme"; de cette expression, je me rappelle. Elle me venait comme ça, je ne sais d'où, sans que je puisse savoir exactement pourquoi mais sans que je parvienne à la remplacer par autre chose. Aujourd'hui je comprends mieux pourquoi je décrivais la dépression comme ça.


Oui j'avais mal à l'âme et cette douleur rejaillissait sur mon corps. J'avais physiquement mal. Au coeur, aux poumons, à la gorge, à la tête. Un étau encerclait ma poitrine, me forçant à respirer comme si j'oscillais en permanence entre apnée et hyperventilation. Une noyée de la vie en somme.


Ma tête explosait, mes yeux me donnaient l'impression de vouloir sortir de leurs orbites, la gorge était amère et serrée, les épaules renfermées, le ventre noué d'un horrible spasme nauséeux, les oreilles bourdonnantes, le front froid et moite... 


Tiens en faisant un effort je parviens à replonger dans les souvenirs, dans mon mental et je me souviens de ces sensations, sans toutefois parvenir à les éprouver encore une fois dans ma chair (Dieu merci ! que l'âme est bien faite !).


J'ai oublié, je ne vis plus comme avant dans la terreur que "ça" recommence.


C'est cette confiance insouciante qui me dit que je suis définitivement guérie

jeudi 27 octobre 2011

Mais commençons par le commencement





Je manque à mes devoirs les plus essentiels : je commence ce blog par une longue tirade qui ne vient pas de moi (sans citer l'auteur, de surcroît) et sans même me présenter.

Et bien... tant pis. J'ai décidé d'écrire ce blog en donnant des coups de patte (et parfois des coups de griffe), sans gomme, sans ratures, sans corrections. Ca vient, ça sort, ça tape, ça publie.

Et faire ma connaissance, je crois bien que cela se fera dans les pages qui viendront au fur et à mesure. Pas besoin de détailler ici mon âge, si j'ai des enfants ou ce que je fais dans la vie, si ça se présente j'en parlerai. Et dans le cas contraire, ce n'est pas bien grave ni essentiel à mon propos finalement.

Je reviens toutefois sur le texte du billet précédent. Il provient du livre "Conversations avec Dieu" (Neale Donald Walsche). Il m'a frappée par sa pertinence dans les mots, mais aussi dans le temps, "mon" temps : ce texte arrive dans ma vie pile à un moment où je suis capable de le lire et de l'entendre


Il renferme, en quelques phrases, toute la vérité sur le carcan spirituel avec lequel j'ai grandi. Avec le recul je n'ai pas de regrets. Mes parents m'ont offert un cadeau que je ne méprise pas, loin de là. Ils m'ont ouvert à la Foi, à Dieu, au spirituel, et si je me tourne aujourd'hui de toute mon âme vers mon chemin, c'est sans doute parce qu'ils ont semé des petits cailloux brillants dans mon coeur quand j'étais petite. Les petits cailloux n'étaient pas les bons, le terreau n'était sans doute pas prêt, mais ils ont brillé quand même. Alors merci les petits cailloux tout durs, je vous suis reconnaissante.


Aujourd'hui j'en suis où ? Là à l'instant présent je regarde avec des yeux plein de vérité cette religion dans laquelle j'ai été élevée .Je n'ai pas de haine envers elle, oh non.


Je me dis juste que les gens sont sacrément aveugles pour avoir déformé le message de ce pauvre Jésus à ce point là... 


Dieu, despote qui nous demande une vie de sacrifices pour pouvoir le rejoindre ?? Non décidément Papa tu n'as pas tout compris...

Tout défaire, et tout recommencer

"Tu te moques de Moi. Tu dis que Moi, Dieu, J'ai fait des êtres intrinsèquement imparfaits, puis que J'ai exigé qu'ils soient parfaits ou damnés. 
Tu dis qu'ensuite, plusieurs milliers d'années après avoir lancé l'expérience du monde, Je suis revenu sur ma décision, disant que, dès lors, tu n'avais pas nécessairement à être bon, tu n'avais qu'à te sentir mal lorsque tu n'étais pas bon et à accepter en tant que sauveur le Seul être qui pouvait toujours être parfait, satisfaisant ainsi Mon désir de perfection. Tu dis que Mon Fils (le Seul Etre Parfait) t'a sauvé de ta propre imperfection - l'imperfection QUE JE T'AI DONNEE.
Autrement dit, le Fils de Dieu t'a sauvé de ce que son Père a fait.
C'est ainsi que vous (un grand nombre d'entre vous) prétendez que J'ai tendu un piège.
Alors, qui se moque de qui ??"