mardi 17 janvier 2012

Petit cerveau deviendra Grand coeur





Il m'appelle Petit Cerveau.
Il me dit d'écouter et de regarder avec mon coeur.
Il trouve que je me pose trop de questions.
Il me conseille de respirer en carré : inspirer, retenir huit secondes, expirer, retenir huit secondes


Il me dit aussi que j'ai changé.
Et ça, ça me fait plaisir.


Avec mes petits yeux humains je regarde le chemin derrière moi. Je soupire, découragée. J'ai l'impression d'avoir effectué si peu de pas ! Je regarde mes pieds qui bougent sur place, comme lorsque, petite, j'essayais sans succès de courir dans l'eau. Ma lenteur et mon immobilité désespèrent ma tête, exaspèrent mon mental.


Alors je me penche un peu vers mon coeur et j'essaie de faire taire mes pensées. Ca n'est pas chose aisée, ma tête étant extrêmement bien dressée à produire sans arrêt des images, des idées, des phrases, des analyses alambiquées et compliquées. Mon cerveau tricote, dissèque, étudie, déchiffre, décrypte et raisonne. C'est pas de sa faute, le pauvre. On l'a élevé pour ça. Grassement nourri de croyances, gavé de démonstrations scientifiques et pétri de principes qu'il était, mon cerveau.


Alors indulgence pour lui, s'il vous plait.


Quand j'arrive à faire taire le brouhaha de ma cervelle, mon coeur se fait tout doucement entendre, comme un petit frémissement. Aussi fragile que le coeur d'un poussin qui battrait dans le creux de ma main.


Mon coeur, lui, me dit que j'ai avancé. Et même plus que ce que mon cerveau veut bien me faire croire.


Je "sais" que je suis en chemin.
Je "sais" que la lumière est au dessus de ma tête.
Je "sais" que l'Esprit est avec moi.


Je ne ressens pas que l'Esprit "est" moi, mais ça, je sais que c'est l'étape suivante.


Comment je le sais ?
Je n'en sais fichtre rien, mais c'est bon d'avoir au coeur une certitude que le cerveau est bien incapable de démontrer, et qui n'en est pas moins indéboulonnable !




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